La MGA est le véritable roadster anglais. Dépourvue de vitres descendantes et de poignées de portes, elle sera le dernier de la firme d’Abington. Son esthétisme des années cinquante, d’un style minimal, dégage un incroyable charme. Sa ligne racée et d’une grande pureté en fait l’archétype du petit roadster élégant pour une conduite au plus près de la route, cheveux au vent.
La conception de la MG A remonte à 1951 lorsque l'ingénieur Syd Enever créa un prototype conçu pour les 24h du Mans sur une base de MG TD. La ligne somptueuse qu’il dessina pour cette voiture (« UMG 400 ») était déjà très proche de ce que la version définitive de la future MG A s’apprêtait à devenir. Une attention toute particulière fut portée à l’aérodynamisme. Malgré tous ces efforts, la voiture abandonne au bout de quelques heures de course suite à des ennuis mécaniques. Le projet de la MG A est ensuite mis de côté pendant quelque temps jusqu’à ce que Leonard Lord donne enfin son feu vert pour le lancement de la commercialisation. Présentée en 1955 au Salon de Francfort, les attentes sont grandes autour de la nouvelle MG A. Les TC, TF et TD sont vieillissantes, il est impératif pour la marque britannique de séduire à nouveau sa clientèle. Le dessin est d’une grande finesse, résolument moderne pour l’époque. La réussite est folle, la MGA s'inscrit dans l'histoire de l'automobile anglaise.
La A reprend le châssis élargi de la TD, permettant une assise plus basse des sièges, et profite du nouveau moteur série B de la Magnette. La suspension est à roues indépendantes à l’avant et à lames de ressort et pont rigide à l’arrière. Les tambours des premiers modèles seront remplacés par la suite par des freins à disque à l’avant. La MGA est motorisée par le BMC série B. Il s’agit d’un quatre cylindres en fonte à soupapes en tête de 1,5 litre alimenté par deux carburateurs SU, permettant à la MGA d’atteindre une vitesse de pointe de 155km/h.